Séminaire du Front de Gauche et de die Linke, organisé par JP.BRARD

PARIS, 23 mai 2013 (AFP) – Les parlementaires du Front de Gauche et leurs homologues allemands de die Linke, qui tenaient un séminaire à l’Assemblée nationale jeudi, ont mis l’accent sur une nécessaire « coopération pour une alternative à gauche », le jour où François Hollande était invité à fêter les 150 ans du SPD allemand.

« Cette coopération entre le Front de Gauche et die Linke, c’est pour contribuer à la construction d’une alternative de gauche à l’Union européenne », a déclaré Pierre Laurent, secrétaire national du PCF lors d’une conférence de presse. « Nous voulons affirmer une sortie de crise dans la solidarité », a-t-il ajouté.

« La manière dont est conduite la politique de l’euro aujourd’hui n’est plus supportable aux peuples européens », selon M. Laurent qui n’entend pas pour autant sortir de l’euro mais « construire une nouvelle union européenne ». « La construction européenne actuelle, profondément déséquilibrée, mène les peuples européens dans l’impasse. Si des forces nouvelles ne jettent pas les bases d’une nouvelle relation, ce sera la catastrophe », a-t-il estimé.

Cette rencontre entre le Front de Gauche et die Linke se déroule le jour où François Hollande célèbre en Allemagne les 150 ans du SPD ce qui rend la rencontre FG-die Linke « particulièrement symbolique », a souligné Pierre Laurent.

« La question se pose pour les socialistes français de savoir s’il doivent se comporter comme les sociaux-démocrates allemands ou comme des socialistes », a déclaré Thomas Nord, membre de la présidence de die Linke, jugeant que « pour l’instant ils se comportent comme des sociaux-démocrates allemands ».

« Si après les élections les socialistes tenaient les engagements qu’ils ont pris avant les élections, je n’aurais aucun mal à les appeler +socialistes+ », a-t-il dit. « Die Linke et le Front de gauche sont deux forces encore trop faibles pour arrêter cette évolution d’une politique néolibérale », a ajouté le député allemand qui voit dans cette alliance « une alliance stratégique pour une Europe plus sociale, plus juste, plus démocratique ».

« Tant que le cap actuel est maintenu, nous avons affaire à une coalition de l’austérité et nous avons l’ambition de construire des rassemblements extrêmement larges face à cela », a prévenu Pierre Laurent.

Un prochain séminaire est d’ores et déjà programmé pour la mi-juin, à Berlin cette fois et une « très grande initiative » sera organisée en 2014 à l’occasion du centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale.

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