Il faut le voir pour le croire
Avant de crier au racisme et à la xénophobie, la moindre des choses serait de se renseigner et d’aller voir sur place dans quelles conditions on entend loger des familles !
Et ce n’est pas parce que cela serait provisoire que cela serait plus acceptable. Cet argument ressassé par la ville est inacceptable. Même pour deux ans on ne doit pas être obligé de vivre dans un trou ! Et combien de familles y resteront plus de deux ans, dans des habitations précaires qui se dégraderont !
Vous ne nous croyez pas ? Allez voir sur place !
Un véritable coup de force La municipalité a un PLU laxiste qui satisfait les promoteurs mais dégrade le cadre de vie de nombreux montreuillois. Les espaces verts, les ateliers, les usines sont dans le collimateur. Ils disparaissent pour laisser place à des immeubles de logements. Après une première annulation par le tribunal administratif, la ville a revoté un PLU identique. Mais ce PLU est encore trop restrictif pour elle ! Elle décide donc d’en violer allègrement les principales dispositions en demandant un permis précaire : sous prétexte de l’urgence on s’assoit sur les règles du PLU qui vient d’être voté ! Résultat : le tribunal administratif annule le permis précaire, la ville n’ayant pas fait la preuve de l’urgence. Qu’à cela ne tienne : la ville délivre un nouveau permis identique (en date du 14 février) qu’elle affiche le 25 février et elle débute l’installation des containers le 26 février ! Pourquoi cette hâte ? tout simplement pour empêcher le tribunal administratif d’annuler le nouveau permis de construire, tout aussi illégal que son frère jumeau qui avait été annulé. Il s’agit de mettre la justice devant le fait accompli et de le dissuader d’ordonner la démolition de logements déjà construits. Voilà comment Dominique Voynet entend empêcher les citoyens d’utiliser les voies de recours qui leur sont ouvertes par la loi : elle n’a pas confiance en la justice française (qui a le tort, il est vrai, de l’avoir censurée à de nombreuses reprises).