L’équipe Voynet s’apprête à voter ce samedi 2 avril, au conseil municipal, le plan local d’urbanisme (PLU) dont les orientations définissent l’avenir de Montreuil pour 15 à 20 ans.
Dans le droit fil de la convention signée avec le Préfet en 2008 pour la construction de 3 500 logements en 5 ans, le PLU organise une densification incontrôlée en supprimant les COS (coefficient d’occupation des sols qui limite le nombre de m2 qui peut être construit sur un terrain) et en libérant les hauteurs de bâtiments. Il autorise partout le remplacement des usines et des ateliers par des immeubles de logements le plus souvent de 4 à 8 étages. Des logements partout, du béton partout, y compris sur les espaces verts des cités !
Tout cela au détriment des emplois chassés de Montreuil au profit de juteuses opérations pour les promoteurs immobiliers. Le PLU encourage ainsi la spéculation foncière qui rend les logements inaccessibles à un grand nombre de Montreuillois. Tout cela aussi au détriment des ateliers d’artistes et des lieux culturels qui se sont multipliés grâce à la protection que le POS (Plan d’Occupation des Sols) actuel leur apporte.
Avec le projet de PLU, cette politique du tout logement serait mise en place pour les 15 à 20 ans à venir, conduisant à porter la population à 150 000 habitants. Où sont les crèches, où sont les écoles, collèges et lycées rendus nécessaires par cet afflux massif de nouveaux habitants ? Le PLU ne le dit pas ! Comment financer ces équipements ? Avec vos impôts et la réduction des services sociaux !
Des logements oui, il en faut. En donnant vraiment la priorité au logement social (ce que ne fait pas le projet de PLU) ou en protégeant le cadre de vie dans les quartiers et en écoutant l’avis des habitants. Ne confondons pas vitesse et précipitation ! Allons moins vite, mais répondons mieux aux problèmes. Il faut aussi sauver la qualité des paysages montreuillois qui, en associant immeubles et locaux d’activités, ouvre des vues sur le ciel et préserve l’ensoleillement. Nous refusons la destruction de ce qui fait le charme de Montreuil.
D’une ambition démesurée pour la construction de logements, d’une imprudence folle pour l’avenir des entreprises montreuilloises, le projet du PLU est quasiment muet sur la question des transports. Tout juste s’il mentionne la prolongation de la ligne 9 jusqu’à l’hôpital, qui devrait pourtant constituer son épine dorsale. Rien sur Arc Express, actuellement en débat, qui figure pourtant au schéma directeur de la région.
Malgré les réserves du commissaire enquêteurs qui souligne dans son rapport que le PLU est quasiment illisible, la municipalité s’entête en mettant en avant le caprice de la sénatrice-maire financé avec les impôts des Montreuillois : le plus grand éco-quartier d’Europe et un « parc aquatique » à 20 millions d’euros, au détriment des Murs à pêches.
La mairie est hors sujet en ce qui concerne des besoins réels les Montreuillois, l’emploi, les transports, les écoles, les espaces verts. Elle vit sur une autre planète, celle où le béton est roi. Son PLU est au service des promoteurs au détriment des Montreuillois.
Non au projet de PLU
Tous devant la mairie de Montreuil Samedi 2 avril à 9h30