Le décès de Nelson Mandela, premier président noir d’Afrique du Sud et icône de la lutte contre l’injustice, a suscité une vague immédiate d’émotion à travers le monde et un afflux d’hommages sans précédent, à la hauteur de cette personnalité hors du commun.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, qui a salué une “source d’inspiration” pour le monde, a également insisté sur la dignité et l’”humilité” de Nelson Mandela .”Nous devons nous inspirer de sa sagesse, de sa détermination et de son engagement pour nous efforcer de rendre le monde meilleur”, a-t-il déclaré.
Le 12 juin 1964, Mandela et cinq autres prisonniers politiques sont condamnés à la prison à vie pour sédition. Lors du procès, Mandela, qui s’est défendu lui-même, déclare, au juge : « J’ai dédié toute ma vie à la défense du peuple noir. J’ai combattu la domination blanche et j’ai combattu la domination noire. J’ai embrassé un idéal de démocratie et de société libre (…) C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et que j’espère accomplir. Mais, si c’est nécessaire, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »
Dans les années 1980, la plupart des Français et des Européens ne connaissaient pas son nom. Son combat contre l’apartheid n’intéressait pas les puissants de ce monde. Sous la présidence de François Mitterrand, le gouvernement de Michel Rocard refusait de rompre les relations économiques de la France avec le régime raciste de Pretoria. Au même moment, la représentante de l’ANC à Paris, Dulcie September, était assassinée rue des Petites écuries à Paris, par des tueurs à la solde du pouvoir raciste.
Un puissant mouvement de solidarité internationale se développe. Le 11 juin 1988 au stade de Wembley, à Londres, un concert hommage expose au niveau mondial la captivité de Mandela et l’oppression de l’apartheid. Il est rediffusé à une audience de 600 millions de personnes.
Montreuil fut présente dans toutes les luttes pour la Libération de Nelson Mandela, avec le journal l’Humanité, le Parti Communiste, le mouvement de la jeunesse communiste, les associations de défense des droits de l’homme et le soutien de la Municipalité.
Le jour de sa Libération, le 11 février 1990, le souffle coupé devant nos écrans, nous étions des millions dans le monde à le découvrir, la dernière photo de lui datant du bagne de Robben Island. Large sourire aux lèvres et le poing levé, il transpirait la beauté et la bonté. Fier et heureux d’une liberté si chèrement acquise après vingt sept années de bagne , il nous signifiait ainsi que le combat pour la justice et l’égalité se poursuivait.
Dans notre ville, les Montreuillois célèbtrèrent dans une salle des fêtes pleine à craquer, la Libération de celui qui fit preuve d’une persévérence inouïe pour que se rassemblent sur un même territoire qu’il chérissait tant les ennemis d’hier, parmi lesquels ceux qui l’emprisonnèrent et firent tant souffrir son peuple. Sa vie toute entière est un exemple de ténacité, de volonté, de courage, d’intelligence politique hors du commun.
Alors que le bruit des armes, les oukases des maîtres de la finance mondiale blessent et oppriment les peuples du monde, son combat continue !